C dans l’air : se faire vacciner ou pas ?

Mardi 20/10/09, vers 17h45, nous nous sommes retrouvés à l’émission C dans l’air pour discuter du lancement de la campagne de vaccination antigrippale…


On y a appris des tas de choses intéressantes : par exemple qu’au moment où les autorités et les médias s’appliquaient à créer l’idée d’une menace grave (voici quelques mois), pas plus de 4% des personnes réputées “grippées” n’étaient atteintes par le virus de la grippe porcine…

Ou encore que la revue médicale The Lancet est une référence incontournable quand elle décrit un risque mortel chez des femmes enceintes (et non : les femmes enceintes), mais pas lorsque, rapportant les conclusions sans appel des revues Cochrane (cf. 47), elle informe que les vaccins contre la grippe saisonnière n’ont jamais donné la moindre preuve convaincante d’efficacité. En langage technique, cela s’appelle “l’appréciation sélective des sources”.

On y a également retrouvé nos responsables sanitaires pris en flagrant délit de mensonge et d’incompétence (cf. 57) – la frontière n’étant pas toujours facile à délimiter…

L’émission est actuellement disponible sur le site de C dans l’air. Il faut en profiter pour y retourner et faire un excellent exercice “d’arrêt sur images”. Vers la fin de l’émission, en effet, l’un de mes contradicteurs se lance dans un assez long développement sur le risque des femmes enceintes: on y entend à plusieurs reprises le chiffre de 12% et on comprend sans peine qu’il y a là quelque chose de terrible. Or, il s’avère que dans une émission de ce type, on n’a pas les références sous la main, évidemment. Une fois revenu à mon bureau, j’ai pu consulter l’article du Lancet en question lequel, en tout et pour tout, rapporte un total de 6 décès de femmes enceintes aux USA depuis le début de l’épidémie : extrapolé à la population française, cela correspond à peu près à un décès chez les femmes enceintes. Cela vaut ce que ça vaut sur un plan méthodologique, mais c’est indubitablement un peu faible pour justifier l’alarmisme de mon contradicteur…